La santé publique, un moyen historique de réguler les sociétés

Avec Didier Nourrisson

Historien, Université Claude Bernard Lyon 1

Résumé : La santé publique est née en France au XVIIIe siècle, dans le monde des Lumières (philosophiques et médicales) et dans la crainte de la dépopulation. C’est le premier hygiénisme, un hygiénisme plutôt bienveillant et humaniste.

Une seconde vague s’est développée avec les découvertes pastoriennes d’un monde invisible capable de contaminer l’ensemble de la société et de provoquer sa mort et sa « dégénérescence ».

La médecine prend alors résolument la tête de ce second hygiénisme à but prophylactique et politique : le virus révolutionnaire paraît aussi dangereux que le bacille de Koch ou du choléra.

Une troisième politique de santé publique est enclenchée après la désastreuse seconde guerre mondiale qui manifeste une peur du risque grandissante. La législation (sécurité routière, lutte contre les maladies sociales, c’est-à-dire comportementales) intensifie et justifie les campagnes de « prévention des risques » (alcoolisme, tabagisme, drogues, sida). Le XXIe siècle débutant entretient la peur et la répression de toutes les toxicomanies.

Cette vidéo a été captée le lundi 3 avril 2017 dans la Salle A1715 du Pavillon Hubert-Aquin de l’Université du Québec à Montréal.

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