Au-delà d’une vision péjorative
Les acteurs universitaires doivent déclarer annuellement leurs intérêts. Un sondage administré auprès de 5000 membres universitaires montre que la notion de conflit d’intérêts (CI) n’est pas bien comprise. Par exemple, un nombre important des répondants sondés affirme qu’ils sont tout à fait d’accord ou plutôt d’accord avec les affirmations soutenant qu’un CI soit contraire à l’éthique (61%), une forme de corruption (62%), un abus de confiance (66%), une fraude envers la société (53%), une preuve de mauvaise foi (39%), voire un acte criminel (22%). Or, la littérature montre que le conflit d’intérêts n’est qu’une situation où le professionnel est à risque d’altérer son jugement. Certains contextes, circonstances ou situations peuvent nous placer en conflit d’intérêts, sans que nous y soyons pour quoi que ce soit. Lors de cette allocution, je vais présenter quelques données empiriques pouvant déjà corroborer des hypothèses. L’un de nos objectifs étant d’enseigner comment bien agir en regard des CI, il est nécessaire de changer cette perception péjorative avant de pouvoir initier un processus réflexif en toute transparence au sein des divers acteurs dans l’académie. Il devient manifeste que les acteurs ont besoin de formation les aidant à mieux comprendre les CI. Cette recherche conduira à la production d’outils de transfert de connaissances qui soient en mesure de soutenir les membres dans leur engagement à identifier, évaluer et gérer ces situations dans les divers contextes.
Charles Marsan
L’allocution sera présentée
à 11 h 30, mardi le 28 mars 2017,
au Café l’Artère, 7000 avenue du Parc