Souper de fin de session

Un chemin dans la forêt de Bart Ceuppens
Un chemin dans la forêt de Bart Ceuppens

 

Afin de terminer la session d’hiver en beauté, cette année encore, l’AÉBiUM est heureuse de s’associer au Centre de Recherche en Éthique (avec Vardit Ravitsky) pour organiser la dernière présentation de la session dans la série « les ateliers de la bioethique » en même temps que le « party de fin de session » des Programmes de bioéthique.

Vous êtes donc tous invités à l’AGORA du 3e étage du Pavillon 7101 Parc, à partir de 17 h, le mercredi 29 avril prochain.

Dans le but de prévoir les achats (vin et nourriture), vous seriez aimables de remplir le doodle suivant : http://doodle.com/n9hs7qnur5n5g8x7

 

 

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Nicolas Le Dévédec

Conférencier : Nicolas Le Dévédec 

Titre : L’humain amélioré, la bioéthique et la question de la perfectibilité

Résumé : Du dopage sportif à l’usage de psychotropes pour accroître les capacités intellectuelles ou mieux contrôler les émotions, du recours aux nouvelles technologies reproductives nourrissant de nouvelles formes d’eugénisme, au développement d’une médecine anti-âge qui œuvre à l’effacement de toute trace du vieillissement, jamais il n’a été autant question d’améliorer l’être humain et ses performances grâce aux avancées technoscientifiques et biomédicales. Cette communication abordera quelques-uns des enjeux éthiques et sociaux soulevés par l’humain amélioré, en appelant en particulier à dépasser la perspective bioéthique libérale à travers laquelle les débats sur le sujet sont aujourd’hui majoritairement menés. L’humain amélioré ne doit pas uniquement être traité selon une approche de management du risque et un calcul utilitariste des coûts et des avantages.

Croisant les apports de la bioéthique et de la philosophie politique, nous montrerons la nécessité d’aborder la question éthique et politique centrale de la perfectibilité humaine. En quoi l’être humain est-il en effet au juste perfectible ? Et pour quel projet de société ? Nous montrerons à cet égard que l’aspiration à un humain amélioré marque le renversement de la conception humaniste de la perfectibilité humaine, axée sur l’amélioration de l’être humain dans et par la société, au profit d’un modèle biomédical et individualiste de la perfectibilité, axé sur l’adaptabilité technoscientifique de l’être humain et de la vie. Pour terminer, nous évoquerons la question du handicap qui constitue à notre sens l’un des angles morts de la société contemporaine de l’amélioration et de son culte biotechnologique de la perfection.

Biographie : Nicolas Le Dévédec est chargé de cours au département de sociologie de l’Université de Montréal. Titulaire d’un PhD de sociologie et d’un doctorat de science politique, ses recherches portent sur les enjeux éthiques, sociaux et politiques soulevés par les avancées technoscientifiques et biomédicales contemporaines. Il s’intéresse en particulier aux débats autour du transhumanisme et de l’aspiration actuelle à un humain amélioré. Ses travaux ont fait l’objet de publications dans la Revue du Mauss, Cités ou encore SociologieS.  Il est l’auteur de l’ouvrage La société de l’amélioration. La perfectibilité humaine des Lumières au transhumanisme paru aux éditions Liber en 2015.

https://umontreal.academia.edu/NicolasLeDevedec

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